Lors de l’événement Ocean Digital, dont Lagoon était partenaire, une demi-journée était consacrée à l’entrepreneuriat et à l’innovation. Et qui de mieux placé que les entrepreneurs eux même pour en parler ? Pour la session de pitch intitulée « Les jeunes entrepreneurs du Caillou » lors d’Ocean Digital, Dévi Bergès, étudiant-entrepreneur de la septième promotion PEPITE NC, s’est retroussé les manches et éclairci la voix pour nous présenter son projet.
Partant d’un constat problématique autour du transport sur le Caillou, il a constitué une petite team de quatre fantastiques pour proposer une plateforme qui met en relation chauffeurs et usagers. Alors où en sont-ils et comment le programme les accompagne ? On passe le clavier à Dévi pour en savoir plus…
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Bonjour Dévi et bienvenue sur Lagoon Mag’. Peux-tu te présenter et nous parler du projet que tu portes avec Pépite NC ?
Bonjour, je m’appelle Dévi, j’ai 31 ans, et je travaille dans l’informatique depuis un peu plus de 12 ans en tant que chargé de projet informatique à la SIC. J’ai repris les études il y a deux ans pour passer un Master MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion d’Entreprise) en 2023, en jonglant entre mon travail, les études, et ma vie de famille.
Depuis le début de cette année je fais partie de la 7eme promo Pépite NC 2025 à l’Université de la Nouvelle-Calédonie où je développe aujourd’hui un projet qui me tient à cœur. J’ai toujours eu envie d’entreprendre pour créer quelque chose de nouveau et essayer d’apporter ma pierre à l’édifice pour le territoire. Alors j’ai proposé à trois amis qui font partie de mon master de me rejoindre dans l’aventure. Nous avons réfléchi ensemble aux problèmes du quotidien des Calédoniens et la question du transport est apparue comme une évidence. Se déplacer est une vraie galère pour beaucoup de gens dans notre entourage que ce soit pour aller travailler, rejoindre l’aéroport ou rentrer en sécurité le soir.
Après les événements de mai 2024, la question de la mobilité est devenue encore plus centrale. Beaucoup de Calédoniens se tournent vers des solutions informelles mais sans garantie de sécurité ni de régulation. Avec mon équipe, Tina, James et Raimanu, nous avons voulu proposer une alternative locale, inspirée de modèles internationaux comme Uber, mais pensée pour la réalité calédonienne. Nous avons donc imaginé une plateforme qui met en relation chauffeurs et passagers, avec une approche inclusive et sécurisée.
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Avec tes comparses, comment vivez-vous l’expérience PEPITE NC ? Où en êtes-vous dans le développement de ce projet ?
Franchement, PEPITE NC c’est une chance incroyable ! On apprend énormément, pas seulement sur l’entrepreneuriat mais aussi sur nous-mêmes. Avec mon équipe, on se découvre dans d’autres rôles que ceux que nous avons à l’université. On doit pitcher, défendre une idée, rencontrer des institutions, confronter notre projet à la réalité. Le programme nous donne un cadre bienveillant mais exigeant qui nous pousse à sortir de notre zone de confort, à rencontrer des acteurs du territoire et, surtout, à transformer une idée en un projet structuré et crédible.
On a commencé à travailler sérieusement sur notre projet depuis notre entrée dans le dispositif début avril. Nous avons fait une petite « pause » et avons priorisé ces derniers mois la fin de notre master avec notamment une grosse période d’examens finaux.
Mais depuis le mois d’août nous sommes enfin diplômés (tous les 4 avec mentions !), et pouvons de nouveau nous réinvestir pleinement dans notre projet. Aujourd’hui, nous avons une vision claire du besoin, un business model en construction et nous commençons à établir des contacts avec des partenaires potentiels, comme les collectivités et les institutions liées aux transports. Nous avons aussi réfléchi aux aspects réglementaires et à la formation des chauffeurs, ce qui est une étape clé pour la faisabilité de notre projet.
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Pour terminer, une anecdote autour de ton projet à nous raconter ?
Une anecdote marquante, c’est qu’on a dû apprendre la résilience dès le tout premier jour de notre aventure… avant même de vraiment commencer !
Le 1er avril, on reçoit la super nouvelle : notre projet est retenu par le jury PEPITE ! Et le lendemain, on découvre qu’un concurrent venait de lancer une solution très similaire à la nôtre, annoncée à la radio sur NC La 1ère. Sur le moment, on a cru que c’était un poisson d’avril !
Mais non, c’était bien réel… Plutôt que de nous décourager, ça nous a forcés à réfléchir, à nous remettre en question, et à chercher ce qui faisait notre vraie singularité. Finalement, ça nous a donné encore plus de détermination pour avancer !
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