Vous connaissez très probablement Le REX de Nouméa, cet établissement emblématique qui fêtera son premier siècle d’existence dans quelques années. Le REX, c’est LE lieu de rassemblement des jeunes qui souhaitent s’épanouir artistiquement. Depuis quelques temps, Nadège Lagneau, déléguée générale de l’ADAMIC, a pris les rênes de ce lieu mythique. Que s’y passe-t-il ? Que propose Le REX ? Comment Lagoon soutien l’ancienne salle de cinéma ? Découvrez le tout dans cette interview.

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Bonjour Nadège et bienvenue sur Lagoon Mag’. Peux-tu présenter le REX de Nouméa, l’ADAMIC plus exactement, ce lieu emblématique de Nouvelle-Calédonie ?

Ce lieu est probablement la plus ancienne salle de spectacle et de cinéma encore en activité en Nouvelle-Calédonie. Il constitue de ce fait un lieu patrimonial auquel sont attachés beaucoup de Nouméens et Nouméennes, et fêtera en 2025 ses 95 ans ! Il a attiré une large foule dans les années 60 et 70, devenant ainsi un point de rencontre incontournable à Nouméa. Au fil des années, il a également servi de salle de cinéma, notamment sous les enseignes « Central Ciné Théâtre », « Le Rex Palace » et « Le Rex ».

Depuis 2009, Le REX de Nouméa est sous la gestion et l’administration de l’association ADAMIC (l’Association pour le Développement des Arts et du Mécénat Industriel et Commercial) et offre un espace d’expression artistique pour les jeunes de 12 à 26 ans.

« Ainsi, Le REX continue de jouer un rôle important dans la vie culturelle et sociale de la région et offre un espace dynamique et diversifié pour les générations présentes et futures.« 

Nadège, le REX dans la peau…

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Quelles sont les différentes activités associatives proposées par Le REX et plus particulièrement celles à dominante numérique ?

Les activités du REX de Nouméa sont structurées en trois principaux domaines. Tout d’abord, nous offrons des pratiques artistiques variées : des ateliers encadrés de danse, du théâtre et d’autres formes d’expression artistique. Ensuite, notre deuxième volet consiste en un studio d’enregistrement appelé le « Stud » qui a été créé il y a dix ans par des jeunes du REX, pour enregistrer et composer de la musique. Ce studio, financé par des crédits européens et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, accueille environ cinquante jeunes par an qui produisent près de 140 titres annuellement. Ce pôle offre aux jeunes la possibilité d’enregistrer des sons, des textes ou de composer de la musique assistée par ordinateur avec un rendu professionnel. 

Le dernier volet est le « Lab Multimédia », un laboratoire numérique qui propose diverses activités, telles que l’initiation aux outils informatiques comme les logiciels de traitement de texte et de comptabilité ainsi que la création de CV. En plus de cela, nous proposons des activités de design graphique avec des tablettes, de l’impression 3D et des projets audiovisuels qui incluent le montage vidéo et photo avec du matériel de tournage à disposition.

Cette année, nous avons lancé « CinéREX », un programme destiné aux jeunes le mercredi après-midi, de 16h30 à 18h30, où ils peuvent participer à la création d’un court-métrage. Ce projet, en partenariat avec la FOL, l’association Jeunes Étoiles et Calciné, culminera avec une présentation au concours du Festival de la Première Séance. « CinéREX » guide les participants à travers toutes les étapes de la réalisation d’un court-métrage, de l’écriture du scénario au montage final, dans le but de favoriser une culture cinématographique et un esprit critique.

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Vous organisez le 15 mai la deuxième édition du Motion Juice Festival en co-organisation avec Neotech et l’École du Design. Parle-nous de cet évènement !

L’année dernière, nous avons vécu une histoire assez particulière et cocasse. Au début de l’année, une jeune fille nommée Maïcène Ajmi s’est présentée au REX avec un projet en tête : devenir volontaire en service civique pour réaliser son propre festival, le Motion Juice Festival dédié aux arts numériques. De notre côté, disposant d’un laboratoire multimédia dynamique mais sans expérience dans l’organisation d’événements numériques et de design graphique, nous avons décidé de lui donner carte blanche pour concrétiser son idée !

Ainsi, Maïcène s’est attelée à organiser de A à Z, en collaboration avec NeoTech et l’ADAMIC, la première édition de ce festival qui a remporté un franc succès. Nous avons accueilli pas loin de 1 000 spectateurs qui provenaient tant du milieu scolaire que du grand public. Cette forte affluence a mis en lumière la demande croissante de soutien aux jeunes talents intéressés par le design graphique et numérique en Nouvelle-Calédonie.

Cette réussite nous a aussi permis de remplir notre objectif en proposant des événements majeurs centrés sur le laboratoire et le multimédia. Ainsi, lorsque NeoTech et l’École du Design sont revenus cette année, nous n’avons pas hésité à réitérer l’expérience. Nous pensons que cette deuxième édition sera aussi réussie, voire meilleure, que la première !

RDV le 15 mai pour une journée haute en couleurs.

Nadège vous attend de pied ferme !

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L’association ADAMIC a été soutenue en 2023 par un mécénat de Lagoon. Quelle est la raison d’être de ce mécénat et son utilité concrètement ?

L’année dernière, Lagoon est venu nous offrir son soutien et nous leur en sommes vraiment reconnaissants pour toutes les activités numériques que nous proposons au REX. Grâce à ce financement, nous avons pu développer plusieurs animations autour du numérique, du design et de l’impression 3D. Plus précisément, ces fonds ont permis l’acquisition de matériel nécessaire à la mise en place de ces animations. Cela nous a également donné la possibilité d’initier de nouvelles actions, comme le CineREX dont j’ai parlé plus tôt. 

REX de NOUMEA
Signature de la convention de mécénat entre Stéphane Mateo & Nadège Lagneau

En résumé, ce soutien financier nous a permis de financer plusieurs animations et ateliers l’année dernière, centrés sur le laboratoire numérique. Nous avons notamment pu investir dans un ordinateur portable gaming, une acquisition essentielle pour nos besoins. Auparavant, nous avions seulement un poste fixe, mais il nous manquait un outil mobile performant pour traiter le son, l’image et le jeu vidéo. Cette année, nous envisageons également de revitaliser nos activités en réalité virtuelle. En résumé, le don de Lagoon nous a permis principalement d’acquérir cet ordinateur, qui ouvre de nombreuses perspectives pour l’avenir de nos projets. Merci !

Pour en savoir plus sur nos engagements au service des association locales, découvrez nos différents articles RSE sur le Mag Lagoon, bonne lecture 😉

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