En ce mercredi 1er octobre les murs de l’Arène Sud de Païta ont tremblé devant une IA « devenue incontrôlable et menaçant l’humanité« . Pour l’arrêter une seule solution : enfiler son costume de cyberprotecteur et hacker son système. Organisé par OPEN NC, cet événement est composé d’un challenge pour débutants, curieux et passionnés mais d’animations et de conférences avec un mot d’ordre : « cybersécurité« . Pirates, embarquons dans ce scénario futuriste pour en savoir plus sur les enjeux bien réels de la sécurité dans l’univers 2.0.
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Au HacKagou, l’apocalypse est en marche !
Direction Païta en ce premier jour du mois dédié à la cybersécurité pour prendre à bras le corps cette thématique avec le HacKagou. A la manœuvre, le cluster OPEN NC dont l’objectif est tout tracé : montrer que ce sujet est l’affaire de tous. Étudiants, professionnels et grand public ont donc été invités à observer d’un peu plus près cette thématique pour en comprendre les enjeux et qui sait, susciter des vocations.
Pour le premier acte de cette journée, les mini-conférences se sont enchaînées avec un fil rouge pour cette matinée : démystifier le numérique. Tantôt magique, tantôt obscur chacun a son propre curseur sur la question.

Entre bons réflexes à adopter pour limiter les risques d’intrusions numériques présentés par Serge Keller (OPSSI) et Emmy Homberg, enjeux de la cybersécurité pour la défense nationale avec l’Armée de l’Air et toute la vérité sur les cyberattaques avec nos experts locaux Laurent Rivaton et Thomas Monnin, ce ne sont pas les sujets qui manquent !


Cette matinée était aussi l’occasion de mettre en avant des thématiques plus larges autour du numérique et plus particulièrement de l’IA. Adrien Anciot de Skazy est venu nous présenter comment elle pouvait être mise au service des entreprises calédoniennes par l’automatisation de mail ou encore la mise en place de chatbot virtuels pour la relation client.
« L’IA ne remplace pas les humains mais permet d’être plus productif et de se concentrer sur des tâches plus importantes » – Adrien Anciot, optimisateur
Mais la lumière a aussi sa part d’obscurité. Photos truquées, vidéos manipulées, deepfakes… sont autant d’armes redoutables qui peuvent être générées par l’IA. Pour s’en prémunir la meilleure défense est alors la connaissance et l’éducation à l’image comme nous l’a expliqué Mélanie Gault de Strategie Zen It.
Dans cet océan de données virtuelles pas facile donc de s’y retrouver. Mais pas de panique ! Thomas Avron et Eve Chiapello d’APID nous ont fait un petit topo sur la collecte, la protection et la valorisation des données tout en respectant le fameux RGPD. Pour clôturer la matinée Joram Rivaton d’Helium nous a parlé serious game, une alternative pour revoir nos modes d’apprentissage. Parce qu’apprendre en s’amusant c’est quand même mieux non ?
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3,2,1 le chrono est lancé
En ce début d’après-midi, le top départ pour le challenge « Capture The flag » est donné. Pendant trois heures ce ne sont pas moins de 62 équipes et près de 163 participants qui vont s’affronter et mettre à l’épreuve leurs connaissances en informatique pour résoudre des défis variés pour retrouver des « flags » (indications cachées) et marquer des points. Tic, tac, tic, tac l’horloge tourne et les claviers s’activent…




Pendant que les méninges s’activent côté challenge, direction le village où la place a été faite à différents acteurs du numérique pour mettre en lumière leurs réalisations et sensibiliser autour des enjeux de la cybersécurité. La cerise sur le gâteau ? Un mini musée du HacKagou pour replonger dans les éditions précédentes en découvrant les pièces collector réalisées à l’occasion.
En parallèle, les mini-conférences se sont poursuivies. Effectivement, ce ne sont pas les sujets qui manquent quand on parle numérique, IA ou cybersécurité. Damien Lannuzel (SetUP) a présenté ces nouveaux métiers qui vont se retrouver sur le devant de la scène dans les prochaines années. Mais derrière ces termes en vogue, se cache aussi beaucoup de préjugés, d’idées reçues ou même de fantasmes… il était donc temps de remettre les points sur les « i » et les barres sur les « t ». Thomas Avron et Mehdi Mahroug ont parlé « confiance » et « IA ». Car même les outils d’intelligence artificielle générative peuvent être des incroyables alliés de travail et de création, il ne s’agit pas de leur faire une confiance aveugle même si ces hallucinations pourraient ouvrir la voie à une autre forme de créativité… Pour poursuivre notre voyage sur la toile 2.0, nous avons tendu l’oreille pour écouter Thomas Monnin (Police Nationale) et Romain Chavigny (Shop.nc) qui ont abordé le sujet de la cryptomonnaie et de la blockchain et leur utilisation dans les domaines de la cybersécurité.




Mais le numérique ce ne sont pas que des concepts et de la théorie. Très longtemps sous-évalué et considéré comme une forme de divertissement abrutissant, il était temps de redonner ses lettres de noblesse au jeu vidéo. Pour ce faire, Adrien Ductane du Club des gamers a mis le cliché du geek au placard en présentant les effets bénéfiques du gaming aussi bien sur la santé cognitive, physique que sociale.
« Aujourd’hui, le jeu vidéo n’est plus seulement un loisir mais aussi un outil d’apprentissage et de bien-être » – Adrien Ductane, Maître ès esport
Laurent Rivaton a ensuite repris le micro pour nous parler « hack » et « formation ». Au risque de se répéter, la cybersécurité n’est pas réservée aux experts. Le hacking est AUSSI indispensable pour protéger et comprendre nos systèmes. Ça y est le second acte touche presque à sa fin mais avant de passer à la scène suivante, cette course effrénée s’est terminée par une série de témoignages de femmes exerçant toutes dans le numérique. Car oui, il est important de rappeler que ce secteur n’est pas réservé à ces messieurs. Eve Chiapello (Apid), Tania Richemond (UNC), Fanny Valin (Rendez-vous nc), Cécile Rallé (Acrofish) et Diane Azais (Exodata) sont venues apporter leurs regards sur leur métier.
« On peut être une femme et avoir des compétences pour faire de belles choses dans ce domaine. Il ne faut pas se restreindre, alors allez-y ! » – Tania Richemond, à fond le numérique féminin
Le cycle de conférences touche à sa fin l’heure était donc venue de retourner dans l’arène pour connaitre les résultats du « Capture The Flag ».
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Tout est bien qui finit bien…
Le gong a sonné, le « Capture The Flag » se termine. Il est temps de connaitre le résultat et de féliciter les gagnants des catégories « Étudiants » et « Autres ». Et les vainqueurs… sont… À la troisième position, c’est l’équipe « OevOps » côté étudiant et l’équipe de la DINUM pour la catégorie « Autres » qui montent sur le podium. Pour la seconde place, ce sont la « Team Nasdas » et l’équipe mixte étudiants, professeurs du lycée Anova « STI2DPOWA » qui ont été récompensées avec des lots Lagoon.
Enfin, la première place a été décrochée par « LMDTech » avec 2670 points et l’équipe BBS avec 2077 points.
Une compétition serrée mais un constat sans appel. Au classement général, dans les quatorze premières équipes, treize sont de la catégorie « Étudiants ». La relève bien là et prête à en découdre… A l’année prochaine !





